Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron
Le « Groupe Diaconia » était un groupe de jeunes pros de l'agglomération de Pau qui se retrouvaient une fois par mois, de 2012 à 2014, pour partager les merveilles et les fragilités dans leur entourage. Le groupe est né suite au mouvement d'Église « Diaconia 2013 » qui veut que l'on fasse davantage attention aux personnes en situation de fragilité dans notre propre entourage et que l'on partage un peu de leur vie, dans la mesure de nos capacités et de nos possibilités, sans nécessairement déléguer cette action aux professionnels de la solidarité. La principale production du groupe fut le « Coffret des Fragilités et des Merveilles », un recueil de témoignages de jeunes qui a servi de base pour la réflexion et la mise en place d'actions pour vivre la fraternité et l'espérance avec les jeunes en situation de précarité et de souffrance dans Pau et son agglomération.
Toutes les publications originales du « Groupe Diaconia » situées sur le site diaconia2013paupj.com ont été transférées sur ce site www.pastojeunes64.com en 2014.
À l'occasion de la collecte alimentaire les jeunes de l'aumônerie Saint-John Perse de Pau nous livrent leur aventure :
lire le témoignage
Cette fois-ci les jeunes du lycée St John Perse de Pau qui nous donnent leurs témoignages sensibles à l'occasion d'un pèlerinage à Lourdes avec l'Hospitalité Basco-Béarnaise ( HBB ) :
lire les témoignages
Recueil de 23 témoignages dans le thème des fragilités extrait du Coffret des Fragilités et des Merveilles. Ce coffret a été réalisé par le Groupe Diaconia dans le cadre du mouvement d'Église Diaconia 2013.
Illustration : Jordan McQueen (licence Creative Commons Zero)
« L'école primaire, c'est la belle époque, le plus bel âge... »
Oui mais non ! Si effectivement, nous nous émerveillons devant nos enfants, petit-enfants, neveux (...) qui sont pleins d'insouciance et remplis de joies, nous changeons vite d'opinion quand on passe de l'autre côté de la barrière ! Prof, directrice ou parfois simple amie, nous percevons l'envers du décor. Je suis effarée du nombre d'enfants qui sont en souffrance. Une tumeur dans le cerveau à 4 ans, des tocs à 5 ans, une séparation avec ses parents le matin quand on est autiste, une dyslexie/dysphasie/dyspraxie/dysorthographie/dyscalculie pour un seul élève de CM2 qui se demande bien ce qu'il pourra bien faire l'année prochaine en 6ème, un petit frère nouveau-né entre la vie et la mort à l'hôpital... Et puis, des parents qui se déchirent devant leur enfant qui se sent entièrement responsable de leur haine mutuelle, un nouveau copain de maman chaque semaine qui vient habiter chez nous, des enfants dits « bercés trop près du mur... »
Comment agir à notre petit niveau, et comment faire pour cela est un impact ???
Quelques paroles rapportées :
En mission pour faire connaître la démarche Diaconia 2013, j'ai été amené à rencontrer un jeune lycéen. Il m'a fait part du sentiment de solitude qu'il avait. Il n'habite Pau que depuis quelques années. En tant que chrétien il n'arrive à rencontrer d'autres jeunes chrétiens pour vivre sa foi. Il fait partie de l'aumônerie de son lycée mais il trouve qu'il y a peu de monde, que les jeunes sont trop rarement présents. Il a l'impression que l'aumônerie n'est pas assez connue et qu'on passe peut être à côté de jeunes qui voudraient bien participer s'ils étaient au courant.
En discutant avec une orthophoniste, j'ai découvert une fragilité locale : des parents ayant un (ou des) enfant(s) en difficulté scolaire et avec peu de ressources ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir un peu d'aide. Visiblement ça concerne pas mal de familles ! Pourrait-on les aider ? Pourrait-on inventer une structure bénévole qui accompagnerait des jeunes dans leur devoirs scolaires ?
NDLR : L'appel à témoins de Diaconia 2013 c'est tout autant des témoignages de coup d'main, de coup dur, de coup d'coeur, de coup de pouce mais aussi de de coup d'gueule. C'est le cas pour Marie-Ange, jeune étudiante qui exprime sa déception de ne pas trouver sa place dans la vie paroissiale.
Les mots qui me viennent à l'esprit pour décrire ma situation c'est un traditionalisme qui ne donne pas de place aux jeunes. Depuis plus de deux ans, depuis que nous avons un nouveau curé, le Père Martin*, les jeunes subissent la mise à l'écart et un catéchisme autoritaire.
Le Père Martin, qui agit comme un vieux pépé, ne permet plus que la messe soit animée par les jeunes. Il comptabilise les heures de catéchisme et de messe. Pour faire sa communion il faut au minimum être allé à 30 messes dans l'année, sinon on attend l’année d’après. Ce curé et certaines paroissiennes vont même jusqu'à colporter la rumeur selon laquelle ma mère aurait essayé de le tuer !! Ma mère le vit mal. On l'accuse aussi de dire n'importe quoi au sujet du curé. Et j’ai le droit aux mêmes rumeurs. Franchement, je n’aime pas trop la blague. C’est un peu lourd. Pour moi, ce n’est pas ça l’Église.
Mes amis et moi sommes comme des parias. Et même certains prêtres n'aiment pas trop le Père Martin. La messe du dimanche est quasiment en latin. Aux JMJ la messe en latin ça passe mais là la pilule est difficile à avaler ! On est sous surveillance : par exemple un prêtre a rapporté au Père Martin qu'un jeune avait les mains dans les poches lors d'une messe, alors le Père Martin a décrété que ce jeune ne communiera pas à la messe suivante. Et c’est comme ça à chaque messe des jeunes.
Ça ne peut pas durer comme ça. Il a totalement oublié ce qu'est un jeune, alors qu'un jeune c'est aussi l'Église d'aujourd'hui et de demain.
* : Le véritable nom a été changé. Nos excuses aux dénommés Martin ! ( NDLR )
Julie est en colocation intergénérationnelle avec Véronique, une personne aveugle de plus de 50 ans.
En octobre 2012 quand j'ai rencontré Véronique pour la première fois je me suis dit que ça n'allait pas être facile, mais j'avais envie d'essayer car elle avait besoin de la présence de quelqu'un et de mon côté j'avais du temps à donner. Aujourd'hui il n'y a toujours pas les liens que j'espérais. C'est très différent de ce que je pensais. Alors j'ai souvent envie d'arrêter. Mais j’essaie d'y voir les côtés positifs, ça me force à aller rencontrer l’autre.
Quelle merveille de voir tous ces gens engagés au service de l'annonce du Christ au près des jeunes.
Mention spéciale pour les prêtres de nos paroisses qui consacrent toute leur vie au service de leur prochain avec passions et enthousiasmes dans une grande espérance.
« Accorde ton aide selon les biens dont tu disposes, qu'ils soient abondants ou non. Même si tu en as peu, n'hésite pas à donner de ce peu. » Tob 4, 8
Recueil de 47 témoignages dans le thème des merveilles extrait du Coffret des Fragilités et des Merveilles. Ce coffret a été réalisé par le Groupe Diaconia dans le cadre du mouvement d'Église Diaconia 2013.
Illustration : Morgan Sessions (licence Creative Commons Zero)
Le mouvement ecclésial « Diaconia 2013 » a abouti à la rencontre nationale à Lourdes les 9, 10 et 11 mai 2013. Reportage réalisé par Geneviève Méricq pour la paroisse Christ-Sauveur de Pau en mai 2013. Le présent contenu a été publié initialement sur le site de la Paroisse Christ-Sauveur www.christsauveur64.org.
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