Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron
Le « Groupe Diaconia » était un groupe de jeunes pros de l'agglomération de Pau qui se retrouvaient une fois par mois, de 2012 à 2014, pour partager les merveilles et les fragilités dans leur entourage. Le groupe est né suite au mouvement d'Église « Diaconia 2013 » qui veut que l'on fasse davantage attention aux personnes en situation de fragilité dans notre propre entourage et que l'on partage un peu de leur vie, dans la mesure de nos capacités et de nos possibilités, sans nécessairement déléguer cette action aux professionnels de la solidarité. La principale production du groupe fut le « Coffret des Fragilités et des Merveilles », un recueil de témoignages de jeunes qui a servi de base pour la réflexion et la mise en place d'actions pour vivre la fraternité et l'espérance avec les jeunes en situation de précarité et de souffrance dans Pau et son agglomération.
Toutes les publications originales du « Groupe Diaconia » situées sur le site diaconia2013paupj.com ont été transférées sur ce site www.pastojeunes64.com en 2014.
Un jeune homme qui donnait souvent quelques cigarettes ou la fin du paquet à un SDF, rencontre un jour à midi un garçon et une fille d'une vingtaine d'années, SDF aussi. Il leur demande : « avez-vous mangé ? Il y a un Mac Do pas loin, je vous emmène, on mangera ensemble ». C'était « vraiment » des frères.
Un jeune homme de notre connaissance qui a dû interrompre ses études, car son père avait fait de mauvaises affaires, ne s'est pas appesanti sur son « malheur » ; il ne s'est pas inscrit au chômage mais a travaillé comme manœuvre afin de pouvoir passer son permis « poids lourds ».
Puis il a emprunté pour monter une toute petite entreprise de transport de mercure entre les Pays-Bas et le Nord et l'Est de la France. Il a 2 salariés dont son père.
— « J’essaye de donner le meilleur de mon temps et le plus d’affection possible aux enfants que je garde même si je n’ai rien à attendre de leurs parents en retour. Certains parents ne me portent aucune reconnaissance dans la mesure où ils me payent… Je suis leur employée et ils me traitent en tant que tel, ils me prennent de haut, ce qui empêche toute relation authentique entre nous. »
— « Le versement d’argent peut entraîner une subordination dans les relations. Lorsque l’on paye, on attend forcément un "retour sur investissement"… A contrario, la gratuité est un don de soi qui permet des relations plus authentiques. On donne sans compter, sans calculer : le don n’attend rien en retour : on ne calcule pas nos faits et gestes. »
C'est l'histoire de Sophie, préparatrice en pharmacie, un peu angoissée à l'idée de découvrir la jeune patronne qui vient de racheter la pharmacie où elle travaille. Elle sait bien que la conjoncture n'est pas facile, qu'il faut être performant pour améliorer ventes et marges… Quelle n'est pas sa surprise quand Aurélie, la nouvelle propriétaire de 28 ans, confie à son personnel, lors d'une première rencontre, que, dans son désir d'être titulaire et de posséder une pharmacie, la première motivation c'est d'« avoir une équipe » et de « prendre soin » d'eux (il n'est pas question de rentabilité, de chiffre, mais elle souhaite un regard de bonté, de respect, une main tendue, une relation, la confiance) !
Veut-elle signifier que les relations entre elle et son équipe, ce sont avant tout des relations humaines dans le respect et la bienveillance ?
Toujours est-il que, six mois plus tard, le climat est bel et bien un climat de confiance et que l'équipe titulaire salariée se sent vraiment soudée.
Quand on m'a demandé si je voulais m'engager dans l'association de l'Estanguet, j'avais peur d'affronter un milieu différent du mien : sur qui je vais tomber ? les sans papiers, les alcooliques, les sortis de prison… Quels risques vais-je affronter en accueillant des inconnus ? Je me suis rendu compte que certains avaient plus de mérites que moi à affronter les difficultés de l'existence.
A cette demande de 30 YOUCAT, l'idée était de trouver le financement pour échanger les YOUCAT donnés à Madrid contre un YOUCAT neuf du commerce (couverture cartonnée épaisse qui n'est pas acceptée pour entrer dans la prison). Une chaîne de solidarité a répondu ! La somme de 400 euros a été réunie pour une bonne part par les lycéens des aumôneries des lycées Barthou & Saint-Cricq ( quête de solidarité organisée à la sortie d'une messe, et offrande de Carême de l'aumônerie ), et aussi quelques dons complémentaires. Merci à tous les généreux donateurs ! Les JMJistes volontaires qui ont offert leur YOUCAT personnel ont ensuite reçu en échange un YOUCAT neuf ( du commerce ). A ce jour, 20 YOUCAT ont été remis à Mr Escoubet. Il en manque encore 8 pour mener cette action jusqu'au bout !
Cette merveille est la suite de la fragilité du même nom : consulte l'intégralité du témoignage.
J’en ai un peu moins mais nous sommes devenus vite très complices !
En fait ça a plutôt été un choc pour moi de le rencontrer.
C’est par les autres que j’ai appris son histoire.
Lui, il ne parle plus.
Il ne marche plus non plus d’ailleurs.
Mais garde à fleur de peau un sourire un peu déformé et un air jovial.
— « Il était boxeur, grand sportif et plein de vie, il a eu un accident de voiture et sa vie a changé… » M’explique une collègue de quelques jours entre deux attentions à nos frères porteurs de handicap.
— « Ça fait 3 ans qu’il vient à Lourdes… »
Moi ? C’est ma première année et c’est vrai que ça replace les choses un peu quand même !
Je me suis engagé à l’Hospitalité Basco-Béarnaise l’année dernière pour prêter main forte à tous ces bénévoles qui tentent d’apporter un peu de réconfort à ces personnes porteuses de handicap ou à nos ainés comme on dit maintenant !
J’ai trouvé que c’est vraiment dans le service du frère que s’inscrit la mission de ces hospitaliers.
Service discret mais efficace, service que nous rendent aussi ces personnes par leur présence et leur témoignage de vie qui nous permettent de sentir aussi à quel point la vie est fragile et à quel point on peut rendre grâce à Dieu !
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