Après un petit déjeuner plus que copieux, les familles nous déposent au presbytère où le Père André, curé de la paroisse melchite (grec-catholique) de Shfar’am nous accueille et répond à nos questions, pendant que circulent les tasses de café arabe. Vient ensuite le temps de la découverte : « la divine liturgie » (autrement dit la messe, dans le rite byzantin) nous déroute un peu, mais nous émerveille aussi. Notre regard est attiré par les nombreuses icônes, la voix du célébrant, l’abondance de l’encens. Elle est solennelle, chantée quasi totalement en arabe, à l’exception de quelques prières en français dont le Notre Père. L’église est pleine, vibrante de la foi des familles, centrée sur le mystère du Christ qui donne sa vie en multipliant les pains.
Puis nous continuons notre périple sur les pas de Sainte Maryam, cette sainte palestinienne qui a fondé un carmel à Bethléem après avoir vécu à celui de Pau au XIXème siècle. Nous visitons donc les restes de sa maison à Abeline, partiellement reconstituée par le fils du propriétaire, architecte.
Nous avons pu voir l’église de son baptême, agrandie depuis et nous recueillir dans la chapelle commémorative, inaugurée un mois avant sa canonisation, en mai 2015. La découverte de la vie de la mystique Sainte Maryam n’est pas encore terminée… La suite, c'est pour demain.
Après cette visite, nous rejoignons un restaurant pour un repas traditionnel autour du père Andreas. Encore une fois, la nourriture est abondante et les goûts nouveaux. Une fois le repas terminé et le ventre plein, nous remercions notre hôte par une carte signée par l’ensemble du groupe, un CD de chants de Taizé, de l’eau de Lourdes ainsi que des chants issus de notre répertoire varié : religieux, basques et béarnais.
Suite à ce repas copieux, nous partons le cœur léger (mais l’estomac lourd) pour l’ascension du Mont Tabor. C’est en suivant un sentier rocailleux et escarpé que nous arrivons au sommet où se trouve la basilique de la Transfiguration. Elle est érigée de manière à rappeler les trois tentes (une pour Elie, une pour Moïse et une pour Jésus) que Pierre voulait dresser. Après un temps de prière dans la basilique où nous avons fait résonner nos belles voix, nous descendons du Mont en méditant et contemplant la beauté du paysage qui s’offre à nous.
Sur le chemin de Bethléem, notre bonne humeur est telle que nous jouons collectivement à nous faire deviner des personnages de la Bible. Vivement demain pour fêter Noël !