En ce 26 juillet, le soleil brille enfin sur Rio. C’est une chance car c’est aujourd’hui que nous suivons le Chemin de Croix le long de la plage de Copacabana. Une véritable marée humaine est présente sur la plage. Nous accueillons le Saint-Père qui est très ému par tout ce qui a été préparé : « Pape François, toi qui ne te fatigue jamais, bienvenue ! » Ce sont des jeunes qui portent la Croix des JMJ. Cette Croix a parcouru tout le Brésil avant d’arriver à Rio. Elle a été portée par des centaines de jeunes en chemin vers ces JMJ. Elle a été fleurie et est accompagnée tout au long du chemin par des jeunes de toutes les nations. Ce sont des Servants d’autel qui la précède, de l’encens s’élève...
Les stations se succèdent. Après chacune d’elles, un bruit particulier retenti. C’est celui des « matracas », instruments en bois, utilisés le Vendredi-Saint en signe de deuil. A chaque station, nous sommes invités à prier à des intentions particulières. Malgré un petit côté « spectacle », ce n’est pas Jésus-Christ super-star qui est acclamé, c’est au contraire le Christ qui a porté nos péchés que nous venons vénérer. Beaucoup de paroles résonnent encore dans mon esprit et dans mon cœur : « la pire des prisons est un cœur fermé », comme le disait le Bienheureux Jean-Paul II. « Au moment de la douleur, il vaut mieux parler avec Dieu, que parler de Dieu. » Pour conclure ce temps fort de notre pèlerinage, une prière est lue pour et par chaque continent.
En terminant cette soirée, c’est notre Pape François qui nous parle. Il nous rappelle que la Croix des JMJ nous a été confiée à nous, jeunes du monde, par Jean-Paul II. « Portez-la dans le monde, comme un signe d’amour et d’humanité. » Le Pape invite chaque jeune à se poser deux questions : qu’avons-nous laissé sur la Croix ? Qu’est-ce qu’elle a, à son tour, laissé en nous ?
« Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). François nous invite à choisir le modèle que nous déciderons de suivre : Pilate, qui n’a pas voulu aller à contre-courant ? Simon de Cyrène, qui aida le Christ à porter le bois de la Croix ? Ou les femmes, qui ont accompagné Jésus jusqu’à la fin ?
Voilà plusieurs questions que je pourrais porter dans mon cœur lors de notre marche de demain vers la plage de Copacabana, où nous vivrons notre dernière veillée au Brésil, et surtout notre Messe d’envoi.
Anne Déjean, 29 ans, Garlin